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Luxembourg sous un autre jour

  • 7 février 2024
  • Inspired
Cet article fait partie de notre magazine Delen Inspired, volume 3.
De loin, on ne voit que ses hauts clochers effilés perdus dans un écrin de verdure. Mais si on prend le temps de s’y arrêter, Luxembourg apparaît telle qu’elle est vraiment : une ville trépidante qui se modernise à grande vitesse mais sans jamais renier son riche passé. Du Grund chic et paisible au haut de la ville plein de vie, il y en a pour tous les goûts et toutes les envies. Un must.
Le visage sans expression, le regard fixe, il attend sans bouger d’un cil que la mitraillette noire étincelante de son collègue ait fini de virevolter. Clac, clac, clac… Les pas ont la précision d’une horloge suisse. Tel un automate, notre imperturbable garde fait subitement un quart de tour sur lui-même pour prendre le relais de cette étonnante chorégraphie, sans prêter la moindre attention à notre photographe qui s’est planté devant les deux jeunes soldats pour les immortaliser sous tous les angles. Montent-ils la garde devant Buckingham Palace ? Sur la place Rouge ? Vous n’y êtes pas : nous sommes devant le Palais grand-ducal à Luxembourg, une ville qui mérite bien plus qu’une simple halte de passage.

Vous pourriez par exemple commencer votre visite par la place de la Constitution, qui offre un panorama époustouflant sur la verdoyante vallée de la Pétrusse. Perchée au bout d’un gigantesque obélisque, une jeune femme d’or brille de mille feux au soleil de septembre. C’est Gëlle Fra. Elle tient une couronne de laurier à bout de bras. «  C’est un symbole de liberté, les Luxembourgeois y tiennent beaucoup. Ils l’ont cachée pendant l’occupation allemande et, en 2010, on l’a déplacée pour la montrer à l’Exposition universelle de Shanghaï. C’est sur cette place qu’on se rassemble lorsqu’on a des revendications ou le besoin d’exprimer un sentiment d’unité nationale  », explique l’un de nos deux guides du jour, Paul Janssens, du département marketing de Delen Private Bank Luxembourg.

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Derrière l’obélisque, dressé à la mémoire des morts des deux dernières guerres, le pont Adolphe, à double étage, enjambe la vaste vallée : une voie pour les voitures et les trams effilés, et une autre voie pour les piétons et les vélos. En face, sur l’autre versant, on aperçoit le toit verdi d’une imposante bâtisse qui aurait sa place dans la Vienne de Sissi. C’est la Caisse d’Épargne de l’État ou, de son affectueux petit nom luxembourgeois, la « Spuerkeess ».

Rénovations tous azimuts

Nos deux guides du jour nous emmènent vers l’imposant Hôtel des Postes, aujourd’hui en rénovation et bientôt dévolu aux réceptions publiques et privées. Il fait face à une place où les terrasses branchées se succèdent. Elle n’a rien à envier à la plus touristique des destinations de vacances du sud de l’Europe. « C’est l’ancienne gare de bus », explique Raoul de Jamblinne de Meux, qui a rejoint l’équipe commerciale de Delen Private Bank Luxembourg il y a un an. « La place a été totalement refaite il y a 3 ans.  » Totalement refait, c’est en effet le leitmotiv de notre visite, tant cette ville s’est modernisée à marche forcée ces dernières années pour offrir un cadre de vie encore plus attrayant aux Luxembourgeois et aux 200 000 frontaliers qui viennent tous les jours irriguer l’économie du pays. Le tourisme en est du reste devenu le deuxième pilier, après celui de la finance.

Le SixSeven, restaurant bien connu des Luxembourgeois pour en jeter plein la vue, est perché au-dessus de la galerie Lafayette, non loin d’où nous nous trouvons. Il offre une vue spectaculaire à 360 degrés sur le haut de la ville.

Nous nous dirigeons vers la place d’Armes, où s’érige le splendide bâtiment du Cercle Cité, pour arriver sur la cathédrale Notre-Dame, où sont célébrés les mariages de la famille grand-ducale. Le moment semble opportun à Paul pour évoquer Jean de Luxembourg, dit Jean l’Aveugle. «  Un exemple de courage pour nous tous : il avait exigé qu’on l’attache à ses hommes par des chaînes afin de pouvoir participer hardiment aux combats, notamment à la bataille de Crécy qui opposa Français et Anglais en 1346. Bon, autant dire qu’il a probablement trucidé autant d’amis que d’ennemis, mais le cœur y était et cette bataille, où il est mort en héros, il l’a gagnée ! »

Le temps de l’anecdote, on se dirige vers un grand ascenseur pour plonger dans le Grund, dans la ville basse.

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Dans le Grund, le temps est suspendu 

Dans les années 1950, peu de monde voulait de ces petites maisons qui bordent l’Alzette, si ce n’est les premiers immigrés portugais venus en masse travailler dans le secteur de la construction. Aujourd’hui, ces maisons valent des fortunes. « On y retrouve les grands cabinets d’avocats, le cercle privé Munster et de (très) bons restaurants », notent nos hôtes. Accessoirement le Musée national d’histoire naturelle, « surtout destiné aux enfants », précise Paul.

Nous nous engageons dans la cour aux murs moutarde de l’abbaye de Neumünster et, subitement devant nous, un mur s’élance majestueusement vers le ciel, fait de fortifications médiévales mi-édifiées, mi-creusées à même la roche. Le célèbre Chemin de la Corniche s’y entrelace, à flanc de rocher. Un must pour les amoureux de promenades.

Dans le quartier pittoresque du Grund, une nouvelle surprise vous attend à chaque coin de rue.

Au bas de ce décor somptueux, quelques plants de vigne. Avec des cépages tels que le gewürztraminer et le pinot blanc, les vins de Moselle, comme le Crémant, sont connus bien au-delà du Grund.

Un petit arrêt devant Mélusine, statue créée par impression 3D en 2015, tout en angles mauves et signée Serge Ecker. Cette princesse épousa le comte Sigefroi, fondateur de la ville en 963, mais disparut à jamais dans les flots de l’Alzette lorsque son époux découvrit, en l’observant secrètement dans son bain, qu’une queue de poisson lui tenait de jambes.

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« Mir wëlle bleiwe wat mir sinn »

Retour dans le haut de la ville. Près du Palais grand-ducal qui jouxte la Chambre des députés, et avant notre halte obligatoire chez Léa Linster – dont les madeleines sont aussi moelleuses que croustillantes –, on aperçoit, sur la rotonde d’une vieille façade beige et blanche de la rue de la Loge, la devise nationale du Luxembourg : « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn ». Littéralement, « Nous voulons rester qui nous sommes ». Et on peut le comprendre. Car après que quatre de ses princes ont porté la couronne du Saint-Empire romain germanique, le Luxembourg a tour à tour été bourguignon, espagnol, français, autrichien, à nouveau français, hollandais, allemand… Il en résulte une cohésion nationale assez forte, qui explique probablement l’habituelle culture du compromis entre partis politiques.

Arts et culture

Le bus – totalement gratuit, comme tous les transports en commun dans la ville – nous permet en quelques arrêts de découvrir un tout autre visage de Luxembourg, avec le bâtiment ultramoderne, bardé de colonnes blanches, de la Philharmonie, créé par l’architecte français Christian de Portzamparc. Comme pour en atténuer l’aspect quelque peu élitiste, « des fêtes branchées sont régulièrement organisées dans les couloirs du bâtiment », explique Raoul. Parmi les incontournables de la vie artistique et culturelle qu’offre aujourd’hui la ville, nous ne pourrions aussi que vous conseiller de faire un saut à la Luxembourg Art Week, un événement annuel, que Delen Private Bank a le privilège de sponsoriser.

Du haut au bas de la ville, nous avons voyagé à travers le temps et les atmosphères en l’espace de quelques heures seulement. Alors si vous êtes de passage, n’hésitez vraiment pas : prenez le temps de vous arrêter à Luxembourg ! Nous, c’est sûr, on reviendra. Bis geschwënn zu Lëtzebuerg !

 

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