Récits de voyage - Échappées belles et inspirantes
- 12 août 2024
- Inspired
De nombreuses personnes s'interrogent longtemps à l'avance sur leurs destinations de vacances, d'autres sont davantage dans la spontanéité. Mais tous ces projets de voyage relèvent d'un désir commun : échapper un peu à l’agitation du quotidien et appuyer sur le bouton « pause ». Vu sous cet angle, rien ne sert de chercher bien loin.
Sur les traces des Vikings
La Suède et la Norvège connaissent actuellement un engouement plus que certain. Mais aux portes de la Scandinavie, le Danemark n’a pas à rougir. Avec sa multitude de canaux, ses champs à perte de vue et vélos à gogo, « on se croirait dans les polders hollandais », nous confie Laurent.
Mais les espaces réservés à la nage le long des cours d’eau et les couronnes danoises nous ramènent vite à la singularité du pays. Sans compter les ouvrages d’ingénierie permettant d’enjamber les bras de mer dont le Grand Belt, long de 18 km, reliant les îles Fionie et Seeland. « Une expérience routière en soi pour se rendre en voiture à Copenhague. Là, il ne faut pas manquer le musée d’art moderne, le Louisiana, ni la Glyptothèque Ny Carlsberg. » Sans oublier le musée du design danois qui fait la part belle à la chaise, objet du quotidien sublimé par de nombreux designers.
« Sur la route du retour, à Roskilde, un arrêt s’impose au musée des navires vikings. » C’est en effet l’occasion de découvrir les techniques de construction des drakkars scandinaves, ces bateaux à fond plat utilisés tant pour la conquête que le commerce. « Ils arborent des figures sculptées – souvent en forme de dragon – sur la poupe ou la proue, en guise d’intimidation. Effet garanti ! »
Les îles Insta’
Villages aux maisonnettes blanches et volets bleus ornés de bougainvilliers sur un fond de mer Égée. C’est indéniable, les Cyclades sont très instagrammables ! Mais Vanessa nous assure que le charme de ces îles, semblables et singulières à la fois, est bien réel.
Le sol volcanique de Santorin est propice à l’Assyrtiko, ce cépage blanc dont les vignes poussent à même le sol à l’abri du vent. « C’est un vin sec avec une certaine acidité, mais il paraît toujours plus doux en vacances, dans une ambiance estivale et détendue. » Paros et ses villages de pêcheurs, Tinos et ses pigeonniers ou encore Mykonos et ses moulins à vent font également partie de ces lieux ressourçants où « le temps semble s’être arrêté » et il fait si bon de chiller à l’abri du meltem et à l’ombre d’un figuier.
Au temps des rois de France
Un séjour en itinérance à vélo, voilà comment « intéresser les enfants à l’histoire des rois de France et s’offrir un séjour ressourçant au grand air », nous explique Arnaud. « La visite d’un château après avoir pédalé une vingtaine de kilomètres est dès lors vécue comme une récompense. »
En l’espace d’une semaine à peine, il est ainsi possible d’enchaîner les visites des châteaux emblématiques de la Loire : Blois dont l’architecture offre un condensé des périodes médiévale, gothique, Renaissance et classique, mais aussi l’imposant Chambord commandité par François 1er pour impressionner son rival Charles Quint, Cheverny dont la partie centrale a inspiré le château de Moulinsart dans les Aventures de Tintin, Chaumont-sur-Loire et son parc majestueux ou encore Chenonceau, reconnaissable à ses arches enjambant le Cher.
Un conseil ? « Assister à un spectacle nocturne de sons et lumières dans un des châteaux, admirer la galerie de Chenonceau en kayak ou assister au repas des chiens de chasse à courre au chenil de Cheverny. C’est grandiose, pour les petits, mais aussi pour les grands. »
Les 50 nuances de vert
Moutons en liberté, petites routes escarpées et mijoté d’agneau – Irish stew – n’est-ce pas un peu cliché ? Si, mais cela fait tout le charme de l’Irlande… et la magie de ses lieux. Car aux dires de Sophie, « la Guinness n’est vraiment bonne que là ».
Sur la côte ouest, les amateurs de grandes étendues et de prairies verdoyantes apprécieront de randonner dans le Connemara National Park ou le long des falaises de Moher. « Par vent fort et mer agitée, les vagues viennent se fracasser sur la roche, créant un nuage de particules d’eau et un décor vaporeux. »
Dans le comté de Galway, petit coup de cœur pour l’abbaye de Kylemore : « Avant d’être rachetée en 1920 par des religieuses bénédictines d’Ypres, l’abbaye était le château qu’un anglais fortuné, Henry Mitchell, fit construire par amour pour sa femme, en 1867 ». Le lieu est romanesque et la visite interactive plonge le visiteur dans ce conte de fées à l’issue certes tragique…
Trois en un
Les rives du lac de Constance – troisième plus grand lac d’Europe centrale – permettent de goûter aux richesses culturelles des trois pays qui le bordent, à savoir l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. « J’ai passé mon enfance au bord du lac et j’y retourne encore régulièrement », raconte Caroline. « On a l’embarras du choix entre sports nautiques, randonnées en montagne, visites culturelles, escapades sur les îles du lac, et j’en passe ! »
« Mon top trois ? Outre la ville de Constance que j’adore, le château médiéval de Meersburg, les pittoresques palafittes d’Unteruhldingen et l’île de Mainau. » Surnommée « l’île aux fleurs », la douceur du climat de Mainau est en effet propice à une végétation luxuriante et ses palmiers évoquent la Méditerranée. Une symphonie florale dont les couleurs et les parfums évoluent au gré des saisons, avec en guest stars, en été, des milliers de rosiers.
Tous les chemins mènent à … Saint-Jacques de Compostelle
Par plaisir de la marche, besoin de déconnexion ou foi chrétienne. Seul(e), en couple ou entre amis. Quelques étapes ou une « voie » entière en France, puis en Espagne. Ce qui compte avant tout, c’est de « venir marcher sur les sentiers de Saint-Jacques disposé à partager et rencontrer dans la convivialité de moments simples », témoigne Alicia.
« Au début, c’est le mental qui fait avancer le corps, puis il lâche au bout de quelques jours. Le corps prend le relais, s’habitue de lui-même à l’effort physique. C’est alors que toutes sortes d’émotions, de ressentis et de pensées émergent. On va à l’essentiel, on en devient plus authentique. » Il s’installe vite aussi une dynamique collective : réveil aux aurores, 20 à 30 km de marche quotidienne, repos puis repas en compagnie des autres pèlerins dans des auberges souvent tenues par d’anciens pèlerins qui partagent eux aussi leurs récits inspirants.
« Dans les discussions entre pèlerins, on ne demande pas quel est ton métier. Mais aimes-tu ce que tu fais ? » Le prisme n’est plus le même, l’aventure prend dès lors tout son sens...
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