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Le point sur les marchés en vidéo : Calme plat sur le front économique, pour l’instant

  • 7 juillet 2023
  • Vidéo

Le 2e trimestre s’est plutôt bien déroulé : l’économie s’est montrée résiliente, l’inflation continue à baisser et l’enthousiasme suscité par l’intelligence artificielle a boosté le cours de certaines actions. Faut-il observer toute cela avec un nouvel élan d’optimisme ou une pointe de scepticisme avisé ?

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Le bilan après 15 mois de hausses des taux d’intérêt

Il y a plus d’un an maintenant, la Banque centrale américaine (la Fed) et ensuite la Banque centrale européenne (BCE) relevaient leurs taux d’intérêt pour la 1ère fois. Leur objectif ? Juguler l’inflation sans toutefois saper la croissance économique. Y sont-elles parvenues ?

Regardons d’abord l’inflation. Les signaux d’une baisse de l’inflation sont bien visibles. Aux États-Unis, les prix de l’immobilier baissent sensiblement. Et en Europe, les prix de l’énergie plongent, indépendamment de l’action des banques centrales. L’inflation de base fléchit, elle aussi, mais elle reste malgré tout encore assez élevée.

Et qu’en est-il de l’économie ? Elle se montre particulièrement résiliente. Aux États-Unis et dans bon nombre de pays en Europe, on observe une légère croissance, déduction faite de l’inflation élevée. Cela s’explique par la vigueur du marché du travail qui permet de maintenir la consommation à un niveau élevé. Au Japon également, l’économie croit à un rythme raisonnable alors que l’inflation reste relativement faible.

Mais il n’en va pas de même partout. L’Allemagne connaît en effet une légère récession. Quant à la Chine, ses performances économiques sont très décevantes, et ce, malgré la réouverture de son économie. Et dans certains secteurs à travers le monde, les marges bénéficiaires (jusqu'à présent encore élevées) sont sous pression.

Où se situe le point d’inflexion des taux d’intérêt ?

Comment les taux d’intérêt vont-ils évoluer dans les prochains mois ? Les banques centrales vont-elles enfin cesser de les relever ? Le président de la Fed, Jerome Powell, a déjà appuyé sur le bouton « pause » en juin dernier. Il veut à présent observer l’impact à retardement des hausses de taux. La BCE, quant à elle, estime qu’il est encore trop tôt pour faire une pause en raison du niveau encore trop élevé de l’inflation.

Les marchés sont à la recherche de ce point d’inflexion - autrement dit, ce moment où les taux d’intérêt vont cesser d’augmenter et repartir à la baisse. Actuellement, ils anticipent encore 1 ou 2 hausses d’ici la fin de l’année, tant aux États-Unis qu’en Europe. Et selon eux, la première baisse des taux n'aura pas lieu avant début, voire mi-2024.

Quant aux marchés obligataires, ils sont légèrement positifs depuis le début de l’année. Et les nouvelles obligations offrent des coupons au-delà de 4 %.

L’intelligence artificielle : phénomène de mode ou « game changer » ?

La perspective de taux moins élevés a soutenu les marchés boursiers à la hausse. Les perturbations passagères telles la crise de la dette américaine ou encore les difficultés rencontrées par les banques régionales américaines sont désormais loin derrière nous.

Cette hausse des marchés n’est toutefois pas généralisée. Ce sont majoritairement les valeurs technologiques qui ont bien performé. Les « Magnificent Seven » – autrement dit les 7 grandes valeurs technologiques que sont Apple, Microsoft, Nvidia, Amazon, Meta, Tesla et Alphabet – se sont envolées grâce à l’espoir de baisse des taux et aux perspectives encourageantes que l’intelligence artificielle laisse entrevoir.

L’intelligence artificielle ne serait-elle donc pas un phénomène de mode ? Nous pensons en effet qu’il s’agit plutôt d’un nouveau thème de croissance prometteur.

Conclusion

La volatilité des cours de bourse ces dernières années est la preuve que le market timing – acheter ou vendre des actifs au moment le plus opportun – est extrêmement difficile, voire impossible. Les événements récents – la pandémie, la guerre en Ukraine, la crise énergétique – incitent à prendre des décisions impulsives ou irrationnelles. Mais notre point de vue reste inchangé : nous conservons notre stratégie « buy and hold » et notre discipline pour nous concentrer d’une part sur les opportunités à long terme et d’autre part, sur la gestion des risques.

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